La participation pleine et équitable des femmes à la vie politique demeure un pilier essentiel pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. Pourtant, selon les dernières données compilées par ONU Femmes, les femmes restent nettement sous-représentées à tous les niveaux du pouvoir décisionnel, et la parité semble encore lointaine dans bien des régions du monde.
Au 1er juin 2024, seulement 27 pays comptent 28 femmes occupant des fonctions de cheffe d’État ou de cheffe de gouvernement. Dans le détail, 18 femmes sont à la tête d’un État, tandis que 15 dirigent un gouvernement. À ce rythme, il faudra encore 130 ans pour atteindre la parité au sommet des décisions politiques. Du côté des cabinets ministériels, les femmes représentent en moyenne 23,3 % des ministres en charge de domaines politiques. Seuls 15 pays dans le monde affichent une composition gouvernementale où les femmes occupent au moins 50 % des portefeuilles ministériels.
Les domaines les plus fréquemment attribués aux femmes restent concentrés sur des secteurs traditionnellement perçus comme « féminins » : l’Égalité des sexes, la Famille et l’Enfance, l’Inclusion sociale, la Protection sociale et les Affaires des minorités et autochtones.
Cette répartition soulève une question cruciale : comment garantir une participation féminine réelle et diversifiée à tous les secteurs stratégiques du pouvoir ? Car sans cette représentation équitable, l’égalité réelle demeure hors de portée.
La rédaction