La 14e Journée nationale de la diaspora, organisée sous le thème « Diaspora et gouvernance : une participation effective et inclusive », a eu lieu à l’hôtel Karibe, avec la participation du Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé. Cet événement visait à mettre en lumière le rôle crucial de la diaspora dans la reconstruction du pays. Cependant, une question demeure : la diaspora haïtienne est-elle véritablement prise en compte dans les grandes décisions politiques et économiques du pays ?
Une des figures clés censées incarner la Diaspora est la ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Kathia Verdier. Mais qu’en est-il de sa présence et de son efficacité sur les véritables enjeux auxquels fait face la diaspora haïtienne ?
Bien que présente lors de l’événement, Kathia Verdier semble largement absente des grands enjeux. Migration, protection des droits, soutien administratif : les défis auxquels font face les Haïtiens en République dominicaine, aux États-Unis, au Canada, en France, au Brésil ou au Chili sont criants. Pourtant, aucune réponse forte ou initiative concrète de sa part n’émerge pour défendre efficacement cette diaspora souvent livrée à elle-même.
Face à des politiques migratoires de plus en plus hostiles dans plusieurs pays d’accueil, les Haïtiens de l’étranger attendent un appui ferme de leur gouvernement. Or, l’absence de leadership de la ministre dans ces moments critiques contribue à l’isolement de la diaspora, alors même que son engagement serait vital pour la reconstruction du lien entre Haïti et ses ressortissants à l’extérieur.
Pour passer des discours aux actes, il est urgent que les autorités, à commencer par Kathia Verdier, mettent en œuvre des actions concrètes, transparentes et adaptées aux besoins de la diaspora. Sans un véritable changement d’approche, les promesses d’inclusivité risquent de rester de simples slogans sans impact réel sur la vie des Haïtiens vivant à l’étranger.
La rédaction