Pour beaucoup d’hommes haïtiens, l’acte sexuel est perçu comme une épreuve de force, une compétition où il faut prouver sa virilité par la performance et l’endurance. Loin d’être un moment de tendresse ou d’affection, le sexe devient une démonstration de pouvoir, souvent dénuée de considération pour le plaisir de la partenaire. Les discours masculins après l’acte, pleins de termes violents comme « plimenl » ou « dechalborel », traduisent une culture où le sexe est plus une conquête qu’un partage.
Cette vision déséquilibrée empêche les femmes de vivre pleinement leur sexualité. Elles sont réduites au silence de leurs désirs, à la passivité dans l’acte, alors qu’elles ont aussi droit à l’exploration, à la douceur, au respect et à la jouissance. Trop souvent, le plaisir féminin est ignoré, comme s’il était secondaire ou même inutile.
Il est temps de changer cette dynamique. Le sexe ne doit pas être une scène de domination, mais un espace de jeu, de connexion romantique et de complicité. Les femmes ont droit à des relations sexuelles où elles peuvent s’exprimer, prendre l’initiative, explorer, rire, aimer et jouir librement. C’est ainsi que naît une sexualité épanouie, pour les deux partenaires.
Mabitan