Des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le Congrès à Saint-Domingue pour dénoncer le maintien de l’interdiction totale de l’avortement dans le projet de réforme du Code pénal dominicain. Ce texte, datant de 1884, ne prévoit aucune exception, même en cas de viol, d’inceste ou de malformation fœtale mortelle.
Les militantes, dont Sergia Galván Ortega et Natalia Mármol, alertent sur les reculs en matière de droits humains, notamment l’absence de reconnaissance du viol conjugal et l’allègement des peines pour abus sexuels sans pénétration.
Le projet de loi, examiné en procédure accélérée, pourrait être validé par le Sénat et la Chambre des députés avant d’être soumis au président Luis Abinader, qui s’était pourtant déclaré favorable à une dépénalisation partielle.
Les manifestants craignent également une légalisation de la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et une exonération pénale pour les institutions religieuses. La République dominicaine reste l’un des rares pays au monde à interdire totalement l’avortement, aux côtés du Nicaragua, du Honduras et du Salvador.