Alors que le digital promettait inclusion et opportunités, il est devenu un terrain de violence pour des millions de femmes et de filles. L’ONU révèle une hausse alarmante des violences numériques, alimentée par l’intelligence artificielle, l’anonymat en ligne et l’absence de lois efficaces.
Selon les données mondiales, 44 % des femmes et des filles – soit 1,8 milliard de personnes – n’ont aucune protection légale contre le cyberharcèlement ou le cyberstalking.
Cette violence s’étend à toutes les formes :
cyberharcèlement et menaces,
doxing,
diffusion d’images intimes sans consentement,
deepfakes pornographiques,
campagnes de désinformation ciblée,
harcèlement coordonné contre les femmes en politique, en médias et en leadership.
Une femme journaliste sur quatre rapporte avoir reçu des menaces de violence physique en ligne, dont des menaces de mort.
“Ce qui commence en ligne ne reste jamais en ligne” – UN Women
La Directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Bahous, alerte :
“La violence numérique génère peur, silence, autocensure et peut mener à des violences physiques, voire au féminicide.”
Les lois n’évoluent pas assez vite, laissant les agresseurs agir en toute impunité.
Des avancées, mais encore insuffisantes
Quelques pays montrent la voie :
le Online Safety Act du Royaume-Uni,
le Digital Safety Act de l’UE,
la loi Ley Olimpia au Mexique,
l’Online Safety Act australien.
Cependant, les réponses restent fragmentées face à un problème transnational. En 2025, 117 pays déclaraient agir contre les violences numériques, mais sans coordination globale.
L’ONU appelle à 5 actions majeures
Pour la campagne mondiale 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, l’ONU appelle à :
Renforcer la coopération internationale pour réguler les plateformes numériques et l’IA.
Financer les organisations féministes pour soutenir les survivantes.
Adopter et faire appliquer des lois contre les violences numériques.
Responsabiliser les entreprises tech en exigeant une réaction rapide contre les contenus violents.
Investir dans la prévention via l’éducation numérique et la lutte contre les cultures toxiques en ligne.
L’ONU lance également de nouveaux outils :
un supplément du Manuel de législation sur les violences numériques,
un guide pour les services de police sur la réponse aux violences technologiques.
Une mobilisation indispensable pour protéger les femmes partout dans le monde
Avec la montée des attaques contre les mouvements féministes et la réduction des financements, des initiatives comme le programme ACT, financé par l’Union européenne, jouent un rôle essentiel pour soutenir les organisations qui luttent pour des espaces numériques sûrs.
Tant que les femmes et les filles ne seront pas en sécurité en ligne, l’égalité réelle restera inaccessible.
Cherline Ades.
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